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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 16:52
A ma honte te surtout à mon grand regret,  je dois avouer que j'ai plus ou moins raté le Jour J, en 1989.
Cette année-là, mon événement à moi était l'arrivée de mon bébé tellement attendu, tellement espéré.
Nous n'avons certainement pas regardé les infos le 9 novembre au soir, et peut-être pas lu les DNA le 10 au matin.
Mon souvenir précis remonte au vendredi 10 novembre : lors de ma pause de midi, j'ai mis la télé et là, j'ai vu...cette chose incroyable, que je n'avais pas crue possible lorsque j'avais visité Berlin en 1985.
(Je m'étais dit alors que la réunification ne se ferait pas de si tôt).
Je me souviens bien que j'avais cours en S2 en salle VO17, avec un groupe de 3èmes (me souviens de Paul Champalbert, forcément, Hélène Wurtz, Anne Gebhardt, Claire Hanns, Pascal Schweitzer, Sidonie Lutz.. quelques noms qui me reviennent).
Il faisait humide et froid,  presque nuit à 14h 40.
Je suis arrivée en leur disant : "Il se passe un événement historique, vous allez en entendre parler longtemps, de ce jour de novembre 1989".
Je devais avoir un air un peu exalté. Ils me regardaient l'air de dire : "Elle a quoi aujourd'hui, elle a fumé la moquette ou quoi ?" 
J'étais bêtement heureuse.
Heureuse que ce mur soit tombé.
Heureuse que mon enfant naisse dans un monde nouveau.
Encore aujourd'hui, lorsque je raconte -toujours avec plaisir- l'histoire de la chute du mur, je dois avoir cet air exalté. La légende fochienne dit certainement que vers le 3 octobre (ou le 9 novembre) on peut arriver à faire parler Frau G. pendant toute une heure de la chute du mur, car tous les ans l'une ou l'autre classe tente le coup. Et ça marche, le plus souvent.


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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 16:04

Pour rassurer Serge : j'ai bien aussi une chaise de bureau, t'inquiète !
Pour rassurer Mickael : plus aucune trace du bazar de l'autre jour, et les élèves ne sauront pas à quel point j'ai peiné pour corriger leurs foutues copies !
Chut, si vous en connaissez, ne rien leur dire !
Je suis prête pour le combat !
Le barda est préparé, ne reste que la ration de survie à ajouter.

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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 13:36
Voilà que commence la période la plus redoutée par nous autres enseignants  !
Il fait nuit le matin en arrivant, il fait nuit le soir en partant, il fait même nuit dans nos salles la journée.
Il va falloir faire bientôt les bulletins, et nous nous apercevrons qu'il nous manque des notes.
Ensuite c'est la période des conseils de classe, nocturnes, forcément, et celles de réunions parents/ profs : 3 à 4 réunions de 3 heures chacune.

J'ai cherché quelques bons côtés. Je n'en ai pas trouvé beaucoup. N'hésitez pas à me faire savoir qi vous en voyez d'autres.
1.Cette période est plus courte que la précédente : seulement 6 semaines et demie.
2.Les 3èmes partent en stage en novembre, ce qui nous fera une semaine allégée.
3.Nous pouvons enfin dire à certains parents ce qui ne va pas (oui, bon, je sais bien... ceux à qui on aimerait parler ne viendront pas).
4.Avec Scolastance, le logiciel éditera la remarque tout seul en fonction de la note. Ou non ?
5.On pourra se plaindre ensemble dès demain, car seuls les enseignants comprennent la dure vie des enseignants, n'est-ce pas ?

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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 11:14
Eh oui, les vacances sont souvent l'occasion de grands rangements !
Cette fois, j'ai rangé les papiers de plusieurs mois, en opérant un grand tri.
Sur la photo je suis dans la phase où rien ne semble avancer, car chaque pile rangeé en découvre une autre.
Mais j'ai mené l'entreprise à bien, classé tous les papiers et dégagé la surface du bureau (enfin presque).
Juste à temps pour la reprise.

"Au fond est-ce que ranger ça ne revient pas à foutre un peu le bordel dans son désordre ?" s'interroge Philippe Gelluck.

Le proverbe allemand dit "Odnung ist das halbe Leben" (L'ordre c'est la moitié de la vie : quelle est donc l'autre moitié alors ?)

Sinon, il reste trois grandes journées à remplir de bonnes choses. Je vous souhaite d'y arriver.



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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 09:47
On se doute bien que les émissions du genre "Le Grand frère" ou "Super Nanny" sont avant tout destinées à rapporter de l'argent à leurs auteurs, sur le dos de pauvres gens qui n'en peuvent plus de leur situation et qui voient la télé comme leur seul recours, leur dernière chance.
J'ai parlé récemment au jeune garçon passé dans l'émission "Le grand frère" (il a été mon élève il y a deux ans) et j'ai eu confirmation de cela.

L'émission a été tournée en juin, et est passé début octobre. Elle s'arrêtait sur une note positive : mère et fils réconcilées, père et fils pouvant se reparler après de années de non-communication, un stage en vue pour le jeune.
Qu'en est-il mi-octobre ?
"Ça va mieux avec ta mère ?" ai-je demandé, pleine d'espoir, malgré moi.
-Ah bah non, elle m'a viré.
-Et avec ton père ?
-Deux jours après le tournage mon père m'a dit que je n'étais plus son fils !"
Pour ce qui est du semblant de boulot trouvé, il ne s'agissait que d'un stage et on n'a pas gardé notre "petit frère".Ensuite il a fait trois autres stages dans des garages : dans deux il s'est fait virer, et dans le 3ème il n'est pas resté  "parce que c'était des gros cons".
Je pose la question assez cliché mais qui me vient tout naturellement :
"Est-ce que l'émission a été fidèle à ta vie ?"
"Euh... oui et non. J'ai fait moins que ce que je faisais normalement. Il y avait quand même 11 personnes dans l'appartement. Il m'était arrivé de taper mon frère ou ma mère, là je l'ai pas fait."
Un point positif cependant : J. m'assure qu'il n'a pas eu à faire face à des réactions négatives dans notre petite ville.
Autre point qui m'est apparu ensuite : J. était quasiment mutique lorsqu'il était en classe. Impossible de lui arracher un mot, même après la sonnerie. Là, il s'est exprimé avec facilité, assez fier de lui.
Ajoutons encore que lorque je lui ai parlé de sa mère, qui m'avait touchée, bien sûr, il a un un peu de buée dans les yeux et la voix légèrement altérée.
On est loin de la situation idyllique montrée en fin d'émission !
De l'esbrouffe , rien d'autre ! Ou pire, une escroquerie ?
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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 08:14
En ce mercredi d'avant vacances, réjouissons-nous !

Nos classes sont lancées, il suffit (suffit-il ?) de garder le rythme.

Nous avons presque assez de notes pour faire les bulletins.

Nous avons accompli deux dixièmes de l'année scolaire et gagné des points pour la retraite.

Nous  aurons 11 jours pour dormir, ranger, rêver... et bien d'autres choses.

Dessin tiré du blog suivant , celui d'un instit' dessinateur :
http://dangerecole.blogspot.com/


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14 octobre 2009 3 14 /10 /octobre /2009 13:41
Je viens d'apprendre que c'en est fini du joyeux bordel annuel du cross.
Cette année le cross est réservé aux 6° et 5° : ils iront lundi de 9 h  à midi au stade, accompagnés par quelques professeurs, reviendront et poursuivront les cours normalement.
Point.
Finie la transhumance !
Finis les cours qui sautent.
Quelques cours de remplacement, et l'affaire est expédiée.
Ah, naguère, nous passions parfois de bons moments, à boire un gobelet de thé en mangeant un Mars (offerts par Mars, les mars) et en racontant des bêtises !
C'était une journée un peu différente, on découvrait les élèves sous une autre facette. On les encourageait, quand ils passaient devant nous. Ils nous saluaient : "Hallo Frau G."
Un jour les mars ont disparu.
Puis le thé.
Maintenant le cross.
Ainsi vont les choses.




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7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 08:32
C'est connu : les profs sont aigris, se lamentent sans cesse, et tous les ans déplorent la baisse du niveau.
Ce n'est pas complètement faux.
Mais ce n'est pas non plus sans raison.

Cette année j'ai fait comme les autres avec les 6° "bilangues" (allemand ET anglais dès la 6°) : nous avons suivi le livre et le cahier d'exercices( il coûte quand même 7 euros, alors autant l'utiliser !) .
Au programme: dire que l'on aime telle ou telle activité.
Malheureusement, les auteurs du livre ont chois id'introduire le mot "gern".
Jusqu'ici, pas trop de problèmes :
-j'aime lire : il lese gern
-j'aime nager : ich schwimme gern
-j'aime jouer au foot : ich spiele gern Fußball
L'an dernier étaient apparues les premières phrases absurdes du genre "ich spiele gern schwimmen".
Bon, cela restait marginal, 5, 6 élèves sur 22 ou 24.
Cette année c'est l'inverse : à peine 5 à 7 élèves sont capables de comprendre et de reproduire ces phrases.
Exercice :  Mettre à la 3ème personne :
Tim :"Ich spiele gern Pingpong, ich lese gern, ich schwimme gern. Ich mache nicht gern Judo".
Eh bien : seuls quelques uns sur les 27 sont arrivés à faire cet exercice.
Pourtant, même prof, même livre, même méthode, même temps d'apprentissage, mêmes exercices préparatoires.
Alors ? Qu'est-ce qui s'est passé ?


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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 18:30
Mardi dernier je regardais vaguement l'émission sur l'alcoolisme sur la 2 et avant d'aller me coucher, j'ai zappé un peu par ci par là.
Là je me suis arrêtée quelques instants sur un ado qui parlait ... mal.
"Dingue comme il ressemble à un élève que j'ai eu !" me suis-dit.
"C'est fou comme ils se ressemblent tous !"
J'ai compris qu"'il s'agissait de l'émission de TF1 dans laquelle un "grand frère" médiateur tente d'aider les familles ayant des soucis avec un adolescent.
Bon, rien à apprendre de ce genre d'émissions, et puis, il était tard.
"Viviane, tu commences à déconner", me suis-je dit en éteignant la télé, "voilà que tu vois d'anciens élèves partout, même dans les émissions télé !"
Eh bien, aujourd'hui j'ai appris par une collègue qu'il s'agissait bien de mon ancien élève Julien V., en 3ème il y a deux ans, jusqu'en janvier/ février. A 16 ans il était resté chez lui, et il se disait qu'il tyranisait sa mère et son grand frère. Je regrette maintenant de ne pas avoir regardé !
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27 septembre 2009 7 27 /09 /septembre /2009 09:43
La grippe A est arrivée jusque chez nous, d'après ce que l'on dit. Pour l'instant, on n'a renvoyé chez lui que le frère d'un élève infecté. Pas d'autre cas connu ou suspecté.
En revanche, on fait de la prévention presque à outrance : lors de la prérentrée, nous avons eu droit à un long papier de consignes inappliquables, et là,, les papiers pour les élèves se multiplient.
Hier j'ai distribué à nouveau une jolie plaquette en couleurs.
Les élèves ont dit :" encore la grippe A !"

Les consignes disent, entre autres, que les mouchoirs doivent être déposées dans des poubelles fermées. Logique.
Sauf que nous n'en avons nulle part.
Nous n'avons que des corbeilles en papier, d'où les virus peuvent rayonner facilement.
A la Casa (dépliant dans la boîte aux lettres hier) une petite poubelle fermée coûte 5, 90€. Peut-^tre vais-je finir par en acheter une.

Le virus m'a touchée aussi. Ça y est, j'ai attrapé mon fameux rhume de septembre, que je trimballe depuis 32 ans. J'éternue (non, svp, ne me dites pas "à vos souhaits" 10 fois pendant l'heure !), le nez coule, ma voix est altérée, la tête est comme une citrouille, et hier soir je me suis couchée à 9 heures et demie. Mais je vous rassure: je n'ai ni fièvre, ni coubatures, ce n'est donc pas la grippe A (Hélas : j'aurais volontiers accepté de dispenser mes cours par Internet durant 6 jours).
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