Notre réunion d'avant vacances portait finalement bien son nom : "journée de solidarité"
Non pas que nous ayons fait grand chose pour les personnes âgées -comme c'était le but premier de cette journée- mais au moins, nous avons exprimé une certaine solidarité entre nous, ce qui n'était pas arrivé depuis bien longtemps.
Comment faire face à la démotivation et à "l'incivilité" ?
Nos moyens de lutte sont peu nombreux.
Le plus direct reste l''exclusion de cours, mais personne n'y a recours de gaité de coeur, sachant que l'élève va se retrouver en permanence avec d'autres fauteurs de troubles.
Sans compter que nos surveillants sont de tous jeunes gens, peu capables de faire face à 10 ou 15 trublions.
Les heures de colles qui ont longtemps été l'arme favorite de beaucoup de profs, ont été supprimées en tant que telles depuis quatre ans, pour cause d'excès et de difficulté de gestion: pour "coller" un élève, il faudrait le retenir une heure où il est libre, dans un autre cours.
Pour celui que n'a que des classes à problèmes, c'est donc impossible.
Pour la première fois quelqu'un a osé suggérer le bénévolat ! Et savez-vous quoi ? Une quinzaine de mains s'est levée pour approuver. Oui, nous sommes nombreux à accepter le principe de donner bénévolement de notre temps, pour tenter de limiter les problèmes !
L'autre gros problème est celui du carnet de liaison, complètement laissé àl'abandon depuis des années.
Dans 50 à 70 % des cas, lorsque l'on demande un carnet pour aevrtir les parents, l'élève ne l'a tout simplement pas, ou prétend ne pas l'avoir.
Il a donc été décidé que chaque élève poserait son carnet sur sa table en début d'heure, dès la reprise. En cas d'oubli, il fera une punition (pré-imprimée !) Au bout de trois oublis ses parents seront convoqués.
Bien sûr, on peut considérer que c'est se batter contre des moulins à vent.
Mais au moins pour une fois, il y a une volonté commune d'agir.
Les élèves le ressentiront très certainement ainsi.
(Ajoutons qu'ils ont été prévenus dès le lendemain de cette nouvelle mesure: les 6° bilingues ont aussitôt sorti leurs carnets, mais les 4°Lv2 ont râlé "c'est bientôt pire que la police ici !")